Au 1er novembre entre en vigueur en particulier le durcissement des conditions d’accès : il faudra désormais avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois, au lieu de quatre sur 28 auparavant. D’autres règles, liées au calcul de l’indemnisation journalière, entreront en vigueur le 1er avril.
« Ces règles, c’est une punition […] on rentre dans une trappe à pauvreté pour ces demandeurs d’emploi », a dit d’entrée Laurent Berger, leader de la CFDT, au cours d’un débat sur la réforme de l’assurance chômage avec le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux à l’antenne d’Europe 1.
Ce dernier a dit soutenir la réforme du gouvernement, car « le système » permettait, selon lui, jusqu’alors « des stratégies d’optimisation » de la part de certains demandeurs d’emploi. Le patron du Medef a demandé « un bilan au bout de deux ans » de cette réforme.
« Modifications des comportements »
Le gouvernement espère modifier le comportement des demandeurs d’emploi, mais aussi celui des entreprises via le « bonus-malus », c’est-à-dire une modulation des cotisations patronales en fonction des fins de contrats. Destiné à dissuader les entreprises de trop recourir aux contrats courts, il n’entrera en vigueur qu’en 2021 et s’appliquera à sept secteurs.
« Je ne sais pas comment cette réforme va avoir (un) impact sur les modifications des comportements des employeurs d’un côté, et des demandeurs d’emploi de l’autre », a expliqué par ailleurs Geoffroy Roux de Bézieux.
Sur la question des retraites, Laurent Berger (CFDT) a redit son opposition à « des mesures d’allongement de la durée du travail, car c’est déjà prévu par la réforme de 2013 ». Il a également reposé la question de l’emploi des séniors, car « une personne sur deux qui part en retraite n’est pas en emploi ».
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